đŸŸ SĂ©curitĂ© des animaux pendant le transit (escale) – Que faut-il faire ?

đŸŸ SĂ©curitĂ© des animaux pendant le transit (escale) – Que faut-il faire ?

Voyager avec un animal de compagnie est toujours une expĂ©rience pleine d’émotions. Entre les prĂ©paratifs, les papiers administratifs et la sĂ©paration temporaire, il est normal que les propriĂ©taires se sentent inquiets. L’un des moments les plus critiques du voyage reste le transit (ou l’escale).
Pendant cette pĂ©riode, l’animal se retrouve dans un environnement inconnu, souvent bruyant, et il peut ĂȘtre exposĂ© Ă  des risques de stress, de chaleur ou mĂȘme de perte.

Cet article vous explique tout ce qu’il faut savoir pour garantir la sĂ©curitĂ© de votre animal pendant le transit, ainsi que les bonnes pratiques Ă  adopter avant, pendant et aprĂšs le vol.


1. Qu’est-ce que le transit pour un animal de compagnie ?

Le transit correspond Ă  la pĂ©riode entre deux vols, lorsqu’un avion fait escale avant d’arriver Ă  destination.
Pour les passagers humains, il s’agit simplement d’un moment d’attente dans l’aĂ©roport. Mais pour un animal, c’est une phase beaucoup plus dĂ©licate.

Selon la compagnie aérienne et la durée du trajet :

  • L’animal peut rester dans une zone spĂ©ciale pour animaux vivants Ă  l’aĂ©roport.
  • Il peut ĂȘtre transfĂ©rĂ© d’un avion Ă  un autre par le personnel au sol.
  • Ou encore ĂȘtre hĂ©bergĂ© temporairement dans un centre de soins pour animaux (Animal Hotel) en cas de longue escale.

Chacune de ces Ă©tapes comporte des risques, c’est pourquoi la prĂ©paration et le choix d’un transporteur spĂ©cialisĂ© sont essentiels.


2. Les principaux risques pendant le transit

MĂȘme si la majoritĂ© des voyages se dĂ©roulent bien, le transit reste une Ă©tape sensible. Voici les risques les plus frĂ©quents rencontrĂ©s lors d’un vol avec escale.

2.1. Stress et anxiété

Le changement d’environnement, les bruits forts et les odeurs inconnues peuvent provoquer un stress intense chez les animaux.
Certains peuvent trembler, haleter ou essayer de s’échapper de leur cage. Le stress prolongĂ© peut mĂȘme entraĂźner des problĂšmes digestifs ou cardiaques.

2.2. Déshydratation

Pendant les longues escales, il arrive que les animaux n’aient pas accùs à l’eau pendant plusieurs heures.
Cela peut rapidement conduire Ă  une dĂ©shydratation, surtout si la tempĂ©rature est Ă©levĂ©e. Il est donc essentiel de prĂ©voir un rĂ©cipient d’eau fixĂ© Ă  la cage et de signaler au personnel qu’il doit ĂȘtre rempli si nĂ©cessaire.

2.3. Conditions climatiques extrĂȘmes

Lors du chargement ou du dĂ©chargement de l’avion, les animaux peuvent ĂȘtre exposĂ©s Ă  la chaleur, au froid ou au vent.
Les races à nez plat (comme les bouledogues, carlins ou chats persans) sont particuliÚrement vulnérables à la chaleur et aux problÚmes respiratoires.
Certaines compagnies interdisent mĂȘme leur transport pendant l’étĂ© pour cette raison.

2.4. Erreurs de manipulation ou pertes

Bien que rares, des erreurs humaines peuvent arriver : une mauvaise identification de la cage, un retard de transfert, voire la perte temporaire de l’animal.
C’est pourquoi il faut toujours Ă©tiqueter clairement la caisse avec les coordonnĂ©es du propriĂ©taire et les dĂ©tails du vol.

2.5. ProblÚmes de santé

Un animal stressĂ© ou souffrant d’une pathologie peut avoir des crises respiratoires, cardiaques ou digestives pendant le transit.
Un certificat vĂ©tĂ©rinaire rĂ©cent est donc obligatoire avant le dĂ©part, pour s’assurer que l’animal est apte Ă  voyager.


3. Comment bien préparer le transit de son animal

3.1. Choisir la bonne compagnie aérienne

Toutes les compagnies n’offrent pas le mĂȘme niveau de service pour le transport d’animaux.
Privilégiez celles qui :

  • Disposent d’un service “Live Animal” certifiĂ© par l’IATA.
  • Proposent des zones climatisĂ©es pour les escales.
  • Permettent de suivre le trajet de l’animal en temps rĂ©el.

Parmi les compagnies rĂ©putĂ©es : Lufthansa, KLM, Qatar Airways ou Air France, qui disposent de centres animaliers modernes (comme l’Animal Hotel d’Amsterdam-Schiphol).

3.2. Préférer les vols directs

Un vol sans escale réduit considérablement les risques.
Si cela n’est pas possible, essayez de rĂ©server un transit dans un aĂ©roport adaptĂ© aux animaux, avec des infrastructures certifiĂ©es.

3.3. Préparer une cage conforme aux normes IATA

Votre animal voyagera dans une cage de transport homologuée.
Elle doit :

  • Être assez grande pour que l’animal puisse se lever, se retourner et s’allonger confortablement.
  • Avoir une aĂ©ration sur les quatre cĂŽtĂ©s.
  • Être solidement fermĂ©e avec des boulons en mĂ©tal.
  • Porter des Ă©tiquettes bien visibles :
    • “LIVE ANIMAL”
    • Nom de l’animal
    • CoordonnĂ©es du propriĂ©taire
    • NumĂ©ro de vol et destination

Ajoutez Ă©galement une fiche d’instructions (alimentation, besoins particuliers, traitements mĂ©dicaux).

3.4. Habituer l’animal à sa cage

Il est recommandé de familiariser votre animal avec la cage au moins 1 à 2 semaines avant le départ.
Laissez-le y dormir ou y manger afin qu’il la considĂšre comme un espace sĂ»r. Vous pouvez y placer un vĂȘtement portant votre odeur pour le rassurer.

3.5. Nourrir et hydrater correctement

Ne donnez pas de repas copieux 4 Ă  6 heures avant le vol.
En revanche, assurez-vous que l’animal soit bien hydratĂ© avant le dĂ©part.
Fixez un abreuvoir anti-dĂ©versement Ă  la porte de la cage et laissez une petite quantitĂ© d’eau gelĂ©e (elle fondra lentement pendant le voyage).


4. Ce qui se passe pendant le transit

Voici comment se dĂ©roule gĂ©nĂ©ralement un transit d’animaux vivants Ă  l’aĂ©roport :

  1. DĂ©chargement de l’animal :
    À l’arrivĂ©e, la cage est rĂ©cupĂ©rĂ©e par un personnel formĂ© et transfĂ©rĂ©e dans une zone spĂ©ciale.
  2. ContrĂŽle de l’état de santĂ© :
    Les employĂ©s vĂ©rifient si l’animal respire bien, n’a pas trop chaud et reste calme.
  3. Hydratation et repos :
    Si le transit dure plus de 3–4 heures, on peut proposer de l’eau fraĂźche ou une petite ration de nourriture lĂ©gĂšre (selon les instructions du propriĂ©taire).
  4. Préparation du second vol :
    La cage est ensuite contrÎlée, nettoyée si besoin, puis embarquée à bord du prochain avion.
  5. Surveillance continue :
    Dans les aĂ©roports disposant d’un centre animalier (ex : Francfort, Amsterdam, Doha), les animaux sont gardĂ©s dans des zones climatisĂ©es, calmes et surveillĂ©es 24h/24.

5. Les bonnes pratiques pour le propriétaire

5.1. Vérifier les rÚgles de chaque pays

Certains pays exigent des documents spĂ©cifiques mĂȘme pour un simple transit (ex. certificat sanitaire, permis d’importation temporaire, vaccination antirabique rĂ©cente).
Renseignez-vous bien Ă  l’avance auprĂšs de la compagnie aĂ©rienne et des autoritĂ©s vĂ©tĂ©rinaires.

5.2. Préparer tous les documents

Gardez toujours avec vous :

  • Le passeport de l’animal (si disponible)
  • Le certificat vĂ©tĂ©rinaire datĂ© de moins de 7 jours
  • Le certificat de vaccination antirabique
  • Les autorisations d’entrĂ©e ou de transit selon le pays

Faites des copies et fixez-en une copie plastifiée sur la cage.

5.3. Éviter les sĂ©datifs

Il est fortement dĂ©conseillĂ© de donner des calmants Ă  l’animal, sauf prescription vĂ©tĂ©rinaire.
Les tranquillisants peuvent altérer la respiration et la pression sanguine en altitude.
Si votre vĂ©tĂ©rinaire recommande un produit, indiquez-le sur la fiche d’accompagnement.

5.4. Rester joignable pendant tout le trajet

Laissez votre numéro de téléphone et e-mail sur la cage et dans le dossier de vol.
En cas d’urgence ou de retard, le personnel pourra vous contacter immĂ©diatement.


6. AprĂšs le vol : que faire Ă  l’arrivĂ©e

DÚs que vous récupérez votre animal :

  1. Vérifiez son état général : respiration, hydratation, regard vif.
  2. Offrez-lui de l’eau et laissez-le se dĂ©tendre dans un endroit calme.
  3. Observez son comportement pendant les 24 premiĂšres heures.
    En cas de vomissements, abattement ou troubles respiratoires, consultez rapidement un vétérinaire.

La plupart des animaux retrouvent leur Ă©quilibre aprĂšs quelques heures de repos et d’affection.


7. Tableau récapitulatif des risques et solutions

ProblÚme potentielPrévention
Stress et peurHabituer l’animal à sa cage avant le vol
DĂ©shydratationPrĂ©voir de l’eau et informer le personnel
TempĂ©ratures extrĂȘmesChoisir des compagnies avec zones climatisĂ©es
Erreurs de transfertÉtiqueter la cage avec prĂ©cision
Maladies ou crisesCertificat vétérinaire récent et suivi médical

8. Conclusion : la sécurité avant tout

Assurer la sĂ©curitĂ© de votre animal pendant le transit demande de la prĂ©paration, mais c’est la clĂ© d’un voyage sans incident.
Un animal bien préparé, transporté par une compagnie fiable et suivi correctement vivra son voyage dans les meilleures conditions possibles.

N’oubliez jamais : pour votre compagnon Ă  quatre pattes, ce n’est pas une simple escale, mais une expĂ©rience Ă©motionnelle intense.
Votre calme, votre organisation et votre choix d’un service professionnel feront toute la diffĂ©rence entre un trajet stressant et un voyage rĂ©ussi.